Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Le général Jérôme Bellanger sera le prochain CEMAAE
    A l'occasion du conseil des ministres du mercredi 26 juin, le général de corps aérien Jérôme Bellanger a été nommé chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE). Il prendra ses fonctions le 16 septembre et sera ainsi élevé aux rang et appellation de général d'armée aérienne, succédant au général Stéphane Mille. Il aura à relever des défis majeurs pour moderniser et renforcer les capacités de l’AAE face aux menaces contemporaines. Il devra superviser la modernisation des équipements et le maintien en condition opérationnelle des aéronefs, et notamment, la gestion de la cession des Mirage 2000-5 à l’Ukraine. Cette décision stratégique entraîne une diminution significative des capacités aériennes de l’AAE. Attirer de nouveaux talents et retenir les compétences existantes sera aussi une mission indispensable pour maintenir l'efficacité et la capacité d'action de l’AAE. De plus, augmenter les effectifs de réserve est un autre axe stratégique important. La préparation opérationnelle des unités devra être optimisée et les programmes d’entraînement devront être renforcés. En parallèle, le développement des capacités spatiales sera nécessaire pour assurer la supériorité technologique et stratégique. Le nouveau chef d’état-major de l’AAE devra, enfin, renforcer les liens internationaux et promouvoir la coopération avec les alliés.

    Le Figaro, Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 28 juin
  • Défense
    Reconduite dans ses fonctions, Ursula von der Leyen chiffre à 500 Md€ les besoins de financement de la défense de l'UE
    Quelques heures après sa reconduction à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a assuré, jeudi 27 juin, que l'industrie de défense de l'Union européenne (UE) avait besoin de 500 Md€ ces 10 prochaines années. Elle n'a toutefois pas donné de détail sur le calcul de cette somme, 5 fois plus importante que celle évoquée un moment par Thierry Breton, commissaire européen chargé de l'industrie de Défense. Les dirigeants de l'UE avaient demandé à la Commission, lors d'un précédent sommet, de leur présenter plusieurs options pour financer le renforcement de leur industrie de défense. L'une des options consiste à recourir à un emprunt européen. Plusieurs Etats membres, dont la France ou l'Estonie, y sont favorables, mais d'autres comme l'Allemagne ou les Pays-Bas s'y opposent. Le Fonds européen de la défense (FED), doté de 7,9 Md€ pour la période 2021-2027 a déjà donné un coup d'accélérateur à la production d'armes. Les pays de l'UE ont déjà engagé quelque 240 Md€ pour l'ensemble de leurs dépenses militaires depuis 2022, selon l'Agence européenne de défense. Ce chiffre atteindrait même 314 Md€ selon les données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), soit une hausse de 30% par rapport à 2012. Enfin, les chefs d'Etat et de gouvernement ont choisi la Première ministre estonienne Kaja Kallas, pour incarner le visage de la diplomatie de l'UE et succéder à Josep Borell. Ils ont également nommé l'ex-Premier ministre Portugais Antonio Costa comme nouveau président du Conseil européen. Ces nominations devront être confirmées par une majorité absolue d'eurodéputés à l'issue d'un vote, attendu mi-juillet.

    La Tribune du 28 juin
  • Défense
    Où en est l’économie de guerre ?
    En 2 ans, l'idée d’une entrée en économie de guerre de la France a largement infusé. Adoptée en 2023 pour couvrir la période allant de 2024 à 2030, la loi de programmation militaire (LPM) est dotée d'une enveloppe de 413 Md€. L'an dernier, 20 Md€ de commandes ont été passés auprès d'Airbus Defence & Space, Dassault Aviation ou MBDA. Néanmoins, entrer en économie de guerre supposerait des changements fondamentaux, avec le passage à une mobilisation d'une partie importante de l'économie au service des armées. L'industrie civile serait quant à elle intégrée dans une planification pour l'effort de guerre. Si l'Etat s'est donné les moyens, il s'agit plus d'une transformation du cadre légal que d'une réalité opérationnelle, analysent des experts. Entre 1914 et 1918, le budget consacré à la défense a représenté 55% du PIB et cette part a bondi à 70% quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté. S'ils restent plus élevés qu'au cours des décennies précédentes, les efforts de la France lui permettront simplement de remonter à 2% de son PIB cette année. L’objectif est, avant tout, « de remettre les enjeux de production au cœur de la vie des entreprises de Défense, d’augmenter les cadences, de réduire les délais de production, de retrouver de la souveraineté », résume Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Les entreprises de Défense continuent de rencontrer des difficultés en matière de financement, d'approvisionnement ou de recrutement. Il n’est donc pas évident, pour des industriels dépendants de la commande étatique, de faire grossir leurs capacités dans un tel contexte. Il faudra voir comment le sujet sera appréhendé par les nouvelles forces en présence à l'échelle française et européenne, au moment où la contrainte budgétaire se fait plus pressante.

    L’Express du 27 juin

Emploi
  • Emploi
    Mécanique Aéronautique Pyrénéenne cherche à recruter pour suivre la hausse des commandes
    Depuis la fin de la crise sanitaire, le carnet de commandes de l’entreprise Mécanique Aéronautique Pyrénéenne (MAP) est en hausse de 20% par an. Chez ce sous-traitant d’Airbus et Dassault Aviation, entre autres, 22 postes sont à pourvoir. MAP, filiale du groupe BT2I, est spécialisé dans l’usinage de précision, les pièces fabriquées dans ses ateliers se retrouvent sur des A320, des A350, des Rafale ou des hélicoptères. Le recrutement de nouveaux ouvriers qualifiés devient vital pour le groupe. A 1 an de la retraite, Michel Arrufat, chef d’équipe tourneur, forme les nouvelles recrues : il leur apprend à façonner des pièces au micron près et leur transmet sa maîtrise technique : « On dit chez nous que la matière est vivante, suivant la température, l’usinage, la fibre. On travaille beaucoup sur cette passation de savoirs ». Les salariés ont même accepté de travailler plus pour compenser le manque de main d’œuvre, en attendant l’embauche d’ouvriers supplémentaires.

    France 3 du 28 juin

Espace
  • Espace
    Eumetsat annule son contrat avec Ariane 6
    L’agence européenne de satellites météorologiques Eumetsat a décidé, jeudi 27 juin, de ne plus faire appel à Ariane 6 pour mettre en orbite son satellite Meteosat MTG-S1. Le comité exécutif a en effet demandé au conseil d’administration représentant les 30 Etats membres de choisir la fusée américaine Falcon-9 de SpaceX pour cette mission. Le contrat signé voici 4 ans avec Arianespace a donc été annulé. Le satellite n’était pas prévu pour embarquer dans le 1er vol d’Ariane 6, mais dans le 3ème, qui aura lieu au début de l’année 2025, dans 6 mois. Cette décision intervient justement à quelques jours du 1er lancement d’Ariane 6 depuis Kourou. Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, saluait la confiance des clients en dépit des difficultés rencontrées par Ariane 6 lors de sa fabrication. « La bonne nouvelle, c’est que nous avons 30 missions à faire, c’est sans précédent pour un lanceur qui n’a pas volé », a-t-il affirmé lors du Paris Air Forum. Ce choix d’un lanceur américain par une instance européenne relance le débat sur la préférence européenne en matière de spatial. Ce qui est une obligation aux Etats-Unis devrait l’être aussi en Europe, où en la matière, les règles ne sont pas assez strictes.

    Le Monde du 28 juin
  • Espace
    L’Inde prépare sa révolution spatiale
    Lors des Assises du NewSpace, qui se sont tenues à Paris les 25 et 26 juin, l'Inde a présenté une feuille de route audacieuse pour son secteur spatial. D'ici 2033, le pays prévoit de faire croître son économie spatiale à 44 Md$, avec un taux de croissance annuel de 16% entre 2023 et 2033. Un plan d'investissement de 22 Md$ sur la prochaine décennie a par ailleurs été annoncé. Ce plan vise à augmenter la part de marché de l'Inde dans l'économie spatiale mondiale, actuellement de 2%, à 10%. Le pays cherche à forger des alliances avec des pays comme la France et l'Australie, ainsi que des partenariats stratégiques avec l'Initiative sur les Technologies Critiques et Émergentes (i-CET). L’Inde mise également sur des collaborations académiques pour établir des centres d'incubation, des cellules de technologie spatiale et des centres régionaux d'excellence spatiale. Par ailleurs, le financement privé afflue dans le secteur spatial indien, atteignant environ 400 M$ pour les startups spatiales à ce jour, contre 124 M$ investis en 2023 seulement. L'ISRO, agence spatiale indienne, a réalisé plusieurs avancées significatives au cours des 2 dernières années. Parmi elles, le lancement de véhicules suborbitaux avec des moteurs semi-cryo imprimés en 3D, le déploiement de satellites hyperspectraux et de satellites de sensibilisation à la situation spatiale, ainsi que le succès des essais de véhicules de lancement réutilisables. L'ISRO se prépare maintenant pour la 1ère mission spatiale habitée de l'Inde et a annoncé la création de la 1ère station spatiale indienne d'ici 2035.

    Air & Cosmos du 28 juin

Industrie
  • Industrie
    Grâce à une forte croissance, Air Support double de taille dans le Gers
    Air Support vient de lancer les travaux pour construire 2 nouveaux bâtiments industriels et doubler sa surface de production. Grâce à une forte croissance, l'entreprise est en passe de devenir une ETI malgré les tensions sur le marché de l'emploi et les ruptures d'approvisionnement sur certaines pièces détachées. La PME a atteint 47 M€ de chiffre d’affaires en mars dernier, soit une progression de 35% sur un an, et prévoit d'atteindre 57 M€ au printemps 2025. Spécialisé dans la maintenance aéronautique, Air Support, porté par la forte demande sur les avions monocouloirs, entretient le CFM 56 qui équipe les A320 et les Boeing, et son successeur, le moteur LEAP pour les motoristes Safran et General Electric, mais aussi de grands MRO comme Air France Industrie, des avionneurs (ATR, Embraer, Dassault Aviation) et quelques compagnies aériennes. Air Support bénéficie aussi d'un redécollage de son activité d'assistance technique sur les sièges d’avions neufs. L'entreprise investit donc 4,5 M€ pour édifier une extension de 1 800 m2 qui viendra s'ajouter à son bâtiment actuel de 2 700 m2, de quoi doubler sa surface de production. Une trentaine d'embauches sont prévues d'ici la fin de l'année, notamment de techniciens de maintenance et fonctions support.

    La Tribune du 28 juin
  • Industrie
    AkzoNobel débute son projet d’extension à 22 M€ sur son site de Pamiers
    Annoncé lors du sommet Choose France de 2022, le projet d'extension de l'usine d'AkzoNobel en Ariège débute désormais. Anciennement Mapaero, l'usine dédiée à la production de peintures aéronautiques, rachetée en 2019 par le groupe néerlandais AkzoNobel, va changer de visage. Le nouveau propriétaire va investir 22 M€ pour la construction de 2 nouveaux bâtiments sur place, à Pamiers. Le 1er, de 2 200 m2, augmentera la capacité de stockage des matières premières et produits finis. Le 2nd, de 900 m2, permettra de rassembler les activités de nettoyage des cuves et de gestion des déchets chimiques. Le site de Pamiers est la seule unité de production totalement dédiée au marché aéronautique, au sein du groupe néerlandais, ce qui lui octroie une certaine importance stratégique. L’usine travaille notamment pour Daher et Boeing, mais son principal client reste Airbus. 40% de la production de peinture du site de Pamiers sont destinés au marché français, 20% pour l'Europe et le reste hors Europe. Forte de ses 145 collaborateurs, dont une vingtaine d'intérimaires, l'usine est capable de produire jusqu'à 1,5 million de litres de peinture chaque année. A moyen terme, elle prévoit 25 recrutements pour répondre à la demande de plus en plus importante, après avoir déjà procédé à 15 embauches sur l'ensemble de l'année 2023.

    La Tribune du 28 juin

Innovation
  • Innovation
    Lilium teste avec succès le système propulsif du Lilium Jet
    Lilium a réalisé avec succès la 1ère série d'essais de son unité de propulsion à jet électrique. Les 2 moteurs électriques ont été portés à leur poussée maximale sur le banc d'essai de l'unité de propulsion. « Les essais réalisés ont démontré le niveau de performance et de fiabilité attendu », a commenté Lilium. « Nous nous rapprochons maintenant du 1er vol habité et, au-delà, de l'ère du vol électrique commercial », déclare Stephen Vellacott, directeur de la technologie de Lilium. Le constructeur se prépare à la production du Lilium Jet sur sa ligne d'assemblage. Le fournisseur d'aérostructures Aernnova a récemment achevé la construction du système de montage du Lilium Jet, la structure qui abrite les systèmes de propulsion et de vectorisation et forme la partie arrière des ailes et des ailerons avant. Le groupe espagnol Sener a livré le 1er ensemble de servo-actionneurs. Ceux-ci permettent de faire pivoter les unités de propulsion, ce qui permet à l'avion de passer du mode de vol vertical, pendant le décollage et l'atterrissage, au mode de vol horizontal.

    Air & Cosmos du 28 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    AFI KLM E&M en charge des équipements des A220 de Croatia Airlines
    Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) a signé un contrat avec Croatia Airlines pour assurer le support complet des équipements des futurs A220 de la compagnie. Le transporteur national croate attend justement son 1er exemplaire courant juillet. La division MRO du groupe Air France-KLM proposera ainsi une large gamme de services de support équipement à Croatia Airlines, avec les réparations, l'accès à un pool dédié de pièces de rechange et un support logistique. Croatia Airlines a commandé 15 A220 au total (3 A220-100 et 12 A220-300), des appareils livrables d'ici 2027, qui constitueront alors l'intégralité de sa flotte.

    Le Journal de l’Aviation du 28 juin