Synthèse de presse

Patrice Caine, PDG de Thales*, était invité sur France Inter ce lundi matin, à l'occasion du Sommet international pour l'action sur l'intelligence artificielle organisé à Paris. Il a souligné que l'IA, « pour les objets de souveraineté, la défense en particulier, n'a rien à voir avec celle qu'on voit dans le grand public ». « C'est une IA hybride qui va apprendre non pas uniquement avec les données mais qui va apprendre avec des règles et des modèles. C'est très important parce que cette IA est transparente, ce n'est pas une boîte noire, on sait expliquer pourquoi l'IA s'est trompée et donc la corriger », insiste-t-il. Il souligne le grand contrôle exercé sur l’IA de défense : « L'industrie de défense, dans nos démocraties, est la plus transparente au monde ». Les exportations, notamment, sont soumises à autorisation gouvernementale.

France Inter du 10 février 2025

L’emploi de l’intelligence artificielle à des fins militaires est en plein essor dans le monde. Le 6 décembre 2024, plusieurs leaders de l’IA américaine dont Anduril, Palantir, Open-AI et SpaceX, ont annoncé la création d’un consortium centré sur l’IA générative, visant à répondre collectivement aux appels d’offres du Pentagone. Le 4 février, Google a mis à jour ses principes en matière d'IA, omettant une interdiction antérieure de développer des « armes ou autres technologies dont l’objectif principal (…) est de blesser des personnes ». « On se dirige vers une attitude décomplexée vis-à-vis des usages de l’IA dans le champ militaire », selon Julien Nocetti, chercheur associé à l’institut français des relations internationales (IFRI) et enseignant à Sciences-Po, cité par Le Monde. En mars 2024, le ministère des Armées a lancé une agence ministérielle de l’intelligence artificielle de défense (AMIAD), dont le directeur, Bertrand Rondepierre, accorde un entretien au Figaro. La dualité représente un bouleversement pour le secteur de la défense : les opérations militaires impliquent de plus en plus l’agrégation de données civiles ou des services de stockage de grands acteurs de la tech.

Le Monde, Le Figaro et Ensemble de la presse du 10 février 2025

A l'occasion du Sommet international pour l'action sur l'Intelligence artificielle (IA), qui se tient cette semaine à Paris, le ministère des Armées organise lundi à l'École militaire un cycle de conférences dédiée au domaine de la défense. Fanny Turgis et Patrick Gaillard, respectivement présidente et directeur général de Turgis et Gaillard Industrie*, se penchent sur ce que l'IA apportera aux opérations militaires.

La Tribune du 10 février 2025

L'Inde veut diminuer sa dépendance aux armements russes et diversifier ses sources d'approvisionnement tout en développant son industrie de défense nationale. Les défis sont nombreux, notamment dans la maîtrise de certaines technologies de pointe. La Defence Research and Development Organization (DRDO) cherche un partenaire occidental pour assurer le co-développement du moteur qui propulsera l'AMCA (Advanced Medium Combat Aircraft), le chasseur indien de cinquième génération en cours de développement. L'Inde veut que la fabrication de ce nouveau moteur soit assurée sur le territoire indien. Le français Safran*, l'américain General Electric et le britannique Rolls-Royce, comptent parmi les candidats.

Les Echos du 10 février 2025