Synthèse de presse

Espace
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    Entretien avec Josef Aschbacher (ESA)
    Le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, accorde une interview à La Tribune. « Le vol inaugural d'Ariane 6 prévu le 9 juillet, sous la responsabilité de l'ESA, est extrêmement important pour l'Europe, notamment pour garantir son accès à l'espace. En fonction des données recueillies lors de ce vol inaugural, nous planifierons le premier lancement commercial avant la fin de l'année. Une fois le vol inaugural effectué et analysé, nous transférons la responsabilité des vols à Arianespace », explique le dirigeant. Il détaille la feuille de route concernant les évolutions du lanceur. « Dans un premier temps, nous lançons Ariane 6 avec 2 boosters (Ariane 62), puis, plus tard, nous préparons la version avec 4 boosters (Ariane 64). Ensuite, nous améliorerons au fur et à mesure les performances du lanceur en mettant sur orbite des charges utiles de plus en plus lourdes ». L'ESA investit dans la réutilisation avec le développement du moteur Prometheus, dont le projet a été initialement lancé par le CNES. Ce développement est effectué en parallèle ou en accompagnement avec le développement et l'exploitation d'Ariane 6. « Ce moteur est d'ailleurs à la base du projet du lanceur Maia, développé par ArianeGroup à travers sa filiale MaiaSpace », explique Josef Aschbacher. En ce qui concerne IRIS², il souligne : « Il est très clair que nous devons trouver un moyen de faire décoller avec succès la constellation IRIS², un projet dirigé par la Commission européenne. C'est une nécessité. [...] L'ESA contribue à la mise en place de ce programme en conseillant la Commission. Nous finançons également ce programme pour environ 600 M€ et nous avons obtenu de l'Union européenne un financement complémentaire de 380 M€. L'ESA est pleinement engagée dans la réussite de ce projet, qui arrive dans la phase de mise en œuvre ». Le dirigeant souligne par ailleurs la performance de l’industrie spatiale européenne : « Nous avons aujourd'hui en Europe une industrie très compétitive. Nos grands intégrateurs de systèmes - Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space et OHB - ainsi que tous les sous-traitants développent aujourd'hui des satellites et des infrastructures à des prix très compétitifs en dépit du retour géographique et de la participation de nombreuses entreprises issues des 22 pays membres de l'ESA ».

    La Tribune du 13 juin

Industrie
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    Airbus démontre les performances de l'A330neo lors d'une campagne d'essais à haute altitude
    L'avion d'essai A330-900 d'Airbus s'est récemment rendu à Toluca, au Mexique, puis à La Paz, en Bolivie. Il y a effectué une campagne d'essais en vol « Hot and High » d'une durée de 15 jours, afin de démontrer les performances de l'avion et du moteur dans des environnements aéroportuaires de haute altitude, chauds et humides. L'aéroport de Toluca se trouve à une altitude de 2 800 m, celui de La Paz à 4 054 m. C’est la première fois que l'A330neo est exploité à partir d'aéroports situés à une altitude aussi élevée. « Le principal objectif de cet exercice de certification est d'étendre et de certifier la large gamme d'aéroports à partir desquels l'A330neo peut opérer », précise Airbus. Jusqu'à présent, l'A330neo a été certifié pour opérer sur des aéroports situés à une altitude maximale de 8 000 pieds (2 400 m). Une fois la certification approuvée, ce qui est prévu pour le premier trimestre 2025, l'appareil pourra desservir des aéroports situés jusqu'à 12 500 pieds (3 800 m) d'altitude, notamment en Chine, au Tibet, en Amérique centrale et du Sud et en Afrique.

    Le Journal de l’Aviation du 13 juin
  • Industrie
    L'ENAC fonde une chaire pour mieux comprendre les attentes des passagers
    L’École nationale de l’aviation civile (ENAC) lance une chaire de recherche visant à étudier les attentes des passagers afin de définir de nouvelles mobilités aériennes durables. Baptisée « TRAVEL » (susTainable aiR mobility and new pAssenger behaViour modELisation) et soutenue par les compagnies Air Caraïbes et French Bee, ses travaux sont prévus pour durer 5 ans. Il s’agit de la première chaire française en Sciences Économiques appliquées au transport aérien et la première au monde à orienter ses travaux sur le comportement des passagers, précise l’ENAC. L’étude s’orientera autour de 3 axes : la conscience écologique, la valeur temps et la préférence intermodale. « Depuis la Covid, la demande structurelle des consommateurs a évolué avec une prise de conscience de l'impact environnemental du secteur aérien », remarque Estelle Malavolti, professeure à l'ENAC et chercheuse associée à TSE (Toulouse School of Economics), à la tête de la nouvelle chaire.

    La Tribune et La Dépêche du Midi du 13 juin
  • Industrie
    Safran étoffe Asterios, son outil de développement de logiciels critiques embarqués
    À l’occasion de la conférence ERTS 2024 (European Congress Embedded Real Time Systems) à Toulouse, Asterios Technologies, filiale de Safran Electronics & Defense, annonce la sortie de la nouvelle version de sa suite logicielle Asterios, « destinée au développement d'applications logicielles critiques temps réel pour des systèmes dotés de cartes électroniques équipées de plusieurs processeurs (multi-coeurs) ». Les logiciels temps réel sont conçus pour fournir des réponses ou des actions dans un délai prédéterminé en réaction à des événements externes. Ils sont utilisés dans des systèmes critiques où le respect strict des délais est crucial pour un fonctionnement correct et sûr, notamment pour l’aéronautique, les nouvelles mobilités aériennes et les drones, le spatial, la défense ou encore le nucléaire. « Les utilisateurs bénéficieront de cycles de conception plus courts et plus efficaces, de performances maintenues au plus haut niveau, ainsi que d'un fonctionnement de l'application développée fiable et reproductible », indique Safran.

    Boursier.com du 13 juin
  • Industrie
    Thales signe 2 contrats de modernisation avec la COCESNA
    Thales et la COCESNA, l’organisme en charge des services de navigation aérienne en Amérique centrale, ont signé 2 contrats qui permettront de moderniser les systèmes de messagerie aéronautique AMHS (Aeronautical Message Handling System) et de gestion d’information aéronautique AIM (Aeronautical Information Management), ainsi que les infrastructures d’aides à la navigation (NAVAIDS) dans les 6 pays d’Amérique centrale (Bélize, Guatemala, Costa Rica, Honduras, Salvador et Nicaragua) où ils sont actuellement déployés. « La modernisation du système AMHS/AIM permettra à la COCESNA d’améliorer ses capacités de communication grâce à une technologie aéronautique à l’état de l’art, se traduisant par une sécurité accrue et une plus grande efficacité du transport aérien », précise Thales. Le groupe va poursuivre la modernisation et la mise à niveau des aides à la navigation sur 11 sites des 6 pays concernés. Ce programme permettra d’améliorer la fiabilité globale et de réduire jusqu’à 50% le coût global de possession. Il aura également pour avantage de soutenir l’objectif de durabilité environnementale de la COCESNA, en réduisant de moitié les émissions de CO2 de ces systèmes, indique Thales.

    Le Journal de l’Aviation du 13 juin
  • Industrie
    Pour l’avion électrique français, la nécessité de trouver des financements, notamment privés
    La Tribune consacre un article aux acteurs français qui travaillent au développement de l’avion électrique. Airbus, Daher et Safran ont annoncé en novembre 2023 le premier vol de l'avion Ecopulse, à propulsion hybride-électrique, qui doit permettre de mettre en service dès 2027 un avion hybride-électrique. La startup Voltaero a commencé la construction à Rochefort (Charente-Maritime) de sa première usine dédiée à la fabrication du Cassio 330, un avion de 5 places pouvant voler 150 km en mode 100% électrique et 1 200 km en mode hybride, dont la certification est espérée avant fin 2025. Le premier vol d'Integral E, l'avion biplace électrique d'Aura Aero, est par ailleurs imminent. L’appareil doit servir de rampe d'apprentissage pour ERA, futur avion de transport régional hybride de 19 places, qui devrait voler à partir de 2028. Sa portée est de 1 600 km en mode hybride, 220 km environ en tout électrique. La startup toulousaine Beyond Aero a quant à elle accompli au mois de février le premier vol d'un avion ultraléger doté d'une pile à combustible à hydrogène et de batteries électriques, une étape avant le développement d'un avion de 4 à 8 places avant 2030 pour relier des villes comme Paris, Londres, Genève ou Nice. La nouvelle génération d’aéronefs français se heurte toutefois à certaines difficultés de financement. « L'État et la région nous soutiennent mais nous avons toujours beaucoup de mal à décrocher de l'investissement privé », observe Jean Botti, fondateur de Voltaero.

    La Tribune du 12 juin

Environnement
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    Transport aérien : comment parvenir à zéro émission nette en 2050 sans restriction de trafic
    L'écart entre les besoins et la production de SAF est particulièrement important en Europe. Selon l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), les aéroports de l'UE auront besoin de 2,3 millions de tonnes de SAF en 2030, mais les projections montrent que la production locale ne devrait permettre de couvrir que 10% de ces besoins. Pour atteindre les 28 millions de tonnes nécessaires en 2050, il faudrait construire entre 100 et 250 nouvelles unités de production, ce qui implique d'investir 1 000 Md€ sur la période, selon Michel Wachenheim, président de l'Académie de l'air et de l'espace. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a déclaré fin mai : « C'est sans doute maintenant à l'Union européenne et à la France de venir aussi sur le cadre économique de la régulation. C'est un sujet qui doit être sur la table à l'échelle européenne et vous pouvez compter sur la France pour le mettre à l'agenda ». Afin d’atteindre le zéro émission en 2050, il sera nécessaire de jouer sur différents leviers : l'optimisation des opérations, la capture de CO2, la compensation, le renouvellement des flottes, ainsi que l’avion à hydrogène.

    La Tribune du 12 juin

international
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    Les défis de l’avion chinois C919
    Le Monde consacre un article à l’avion moyen-courrier chinois C919, qui a effectué son premier vol commercial en mai 2023 et dessert des lignes régulières en Chine depuis le début de l’année 2024. L’appareil est largement conçu à partir de pièces européennes et américaines. « Les moteurs sont d’une coentreprise entre le français Safran et l’américain GE, les nacelles viennent aussi de Safran, une bonne partie de l’avionique est de l’américain Honeywell, les boîtes noires sont fournies par GE également, les trains d’atterrissage de l’allemand Liebherr », détaille Le Monde. La dépendance initiale aux technologies étrangères, habituelle dans le développement chinois, présente des défis technologiques accrus en ce qui concerne l’aérien, en raison de la nécessité de faire certifier les appareils destinés à conquérir les marchés étrangers. Certifié pour la Chine, le C919 ne l’est pas encore par les autorités européennes et américaines. « En changer les pièces importantes modifie de fait l’avion en soi et sa certification », explique Le Monde.

    Le Monde du 13 juin