Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    L’Assemblée Générale du GIFAS reconduit Guillaume Faury à sa tête
    Réélu à la présidence du GIFAS, lors de l’Assemblée Générale du 7 juillet 2022, Guillaume Faury, Président Exécutif d’Airbus, a rappelé les chiffres de la filière aéronautique et spatiale : 55,2 Md€ de chiffre d’affaires (+7%), 65% de l’activité ayant été enregistré dans le civil, et 83% du chiffre d’affaires consolidé fait à l’exportation. Devant les représentants des sociétés qui constituent le GIFAS, elles sont 425 désormais, Guillaume Faury n'a toutefois pas minimisé les difficultés auxquelles est confrontée la filière, entre la forte montée en cadence, le défi de la décarbonation et des problèmes de recrutement. « Aujourd’hui, la demande est là de nouveau, dans l’aviation commerciale et l’aviation d’affaires comme dans la Défense » souligne-t-il. Un défi commun à l’ensemble des acteurs de la filière est celui des livraisons. « Nous sommes tous, chacun à notre niveau, confrontés à un contexte composite et complexe de difficultés de recrutement, d’approvisionnement raréfié sur des matières premières stratégiques, qu’elles soient métalliques, chimiques, ou autres. De plus, des difficultés logistiques croissantes nous contraignent à enregistrer des difficultés ou retards de livraison auprès de nos clients » précise-t-il ensuite. En s’exprimant aux entreprises adhérentes du GIFAS, des maîtres d’œuvre aux ETI et PME, il a appelé à « une mobilisation générale de toutes nos énergies » et spécifiquement à l’égard des PME potentiellement fragilisées, voire en situation précaire, du fait de cette reprise. L’un des enjeux cruciaux est le recrutement. Le GIFAS, dont les entreprises emploient 188 000 hommes et femmes, a lancé au printemps la campagne « L’AÉRO RECRUTE », pour permettre l’embauche de 15 000 personnes en 2022, afin de satisfaire les besoins de la filière. « Nous devons tout mettre en œuvre pour assurer la reprise des cadences et, à plus long terme, donner envie à la jeunesse de nous rejoindre » a déclaré Guillaume Faury.

    Aerobuzz du 8 juillet
  • Industrie
    Safran ouvre 3 nouveaux sites industriels et se renforce en Inde
    Safran a annoncé, ce jeudi, l’ouverture de 3 nouveaux sites industriels ainsi que d’un grand centre de maintenance, amplifiant encore sa réponse à la politique du « Make in India », mise en place par le gouvernement Modi. Au total, le groupe, qui pilote déjà 10 sites industriels et emploie 750 personnes en Inde, prévoit un investissement de 200 M€ dans le pays d’ici à 2025. Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, a inauguré 2 usines mitoyennes à Hyderabad, au sud de l’Inde. La 1ère, pilotée par Safran Aircraft Engines, fabrique des pièces de réacteurs Leap et CFM, codéveloppés avec General Electric (GE). La 2ème, placée sous la responsabilité de Safran Electrical & Power, fabrique des câbles pour les moteurs Leap et des harnais pour les avions de combat Rafale, dont Safran produit le moteur M88. La construction, à proximité des 2 nouvelles usines, d’un vaste atelier de maintenance, réparation et révision, dédié aux moteurs Leap, a également été annoncée. Le centre, qui doit entrer en service en 2025, aura à terme une capacité de 250 à 300 moteurs par an. La 3ème usine, fruit d’une joint-venture entre Safran Aircraft Engines et Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), doit être inaugurée ce vendredi 8 juillet. Implantée à Bangalore, en plein cœur de la « Silicon Valley indienne », elle est spécialisée dans des pièces de moteurs Leap et emploie 150 collaborateurs. Olivier Andriès a aussi annoncé la création de Digit, une société destinée à répondre aux besoins numériques du groupe, dont les deux principaux centres seront basés à Hyderabad et Mumbai. Digit, dont les activités commenceront cet été, prévoit de recruter 1 000 personnes d’ici à cinq ans. La filière aéronautique et spatiale espère la signature de nouveaux contrats Rafale, ce qui enclencherait une nouvelle vague d’investissement français en Inde. Les besoins de l’Indian Air Force sont estimés à 114 avions de combat supplémentaires et ceux de la marine à 57 appareils, dont une large partie devra être assemblée localement. Les Européens sont en lice avec le Rafale, l’Eurofighter et le Gripen ; les Américains avec le F18 Super Hornet, le F15 et le F21 Super Viper ; et les Russes avec le Mig-35.

    Ensemble de la presse du 8 juillet

Défense
  • Défense
    Guerre électronique : un marché avion en préparation par le ministère des Armées
    La guerre en Ukraine et le retrait de service accéléré du Gabriel, ou le Transall C160G, qui assure la reconnaissance électronique, l’espionnage et le recueil de renseignements, ont décidé le ministère des Armées à disposer d’une capacité intérimaire avant l’arrivée des 3 Dassault Falcon Archange, dont la livraison semble désormais calée pour 2026, puis prévue sur 3 ans. A ce stade, le gabarit de l’appareil choisi n’est pas connu, mais il devrait s’agir d’un biturbine pour atteindre des altitudes raisonnables et durer un minimum en l’air, surtout si l’aéronef doit aussi servir à maintenir un format minimal à l'escadron électronique 1/54 Dunkerque. Depuis plus de 10 ans, le ministère des Armées loue des capacités ISR au secteur privé (quasiment exclusivement au Luxembourgeois CAE Aviation), principalement pour la DGSE et la DRM. Plusieurs formules ont été testées, comme la fourniture d’avions et d’équipage de conduite, ou seulement d’avions (l’équipage étant fourni par l’armée de l’Air et de l'Espace). Malgré le retrait de ses 2 Gabriel, l’armée de l’Air et de l'Espace conserve des disponibilités minimales avec un segment terrestre, des capacités ESM de ses E-3F Awacs, et des capacités d'interception électromagnétique de ses 2 Vador, qui ont été utilisés en opérations pour la 1ère fois depuis la Roumanie.

    Air & Cosmos du 8 juillet
  • Défense
    La Pologne commande 32 hélicoptères Leonardo AW149
    PZL-Świdnik, la société polonaise détenue à 100 % par Leonardo, s'est vu attribuer par le ministère polonais de la Défense (MoD) un contrat d'une valeur brute d'environ 1,76 Md€ pour la fourniture de 32 hélicoptères multirôles AW149. Outre la fourniture des 32 hélicoptères, le contrat porte sur la fourniture de pièces de rechange et de consommables, ainsi que des équipements pour la manutention au sol des hélicoptères. PZL-Świdnik accueillera une ligne de production locale pour ces nouveaux hélicoptères. Leonardo va donc entreprendre de nouveaux investissements dans son site polonais, dans lequel le groupe a déjà investi environ 1 Md€ depuis 2020. Les nouveaux hélicoptères sont destinés à des missions telles que le transport de troupes et le soutien aérien. Ils pourront également être utilisés pour l’évacuation de blessés, la recherche et le sauvetage dans le cadre d’opérations de combat, ainsi que pour le transport de marchandises et de fournitures. La configuration des hélicoptères comprendra également, entre autres, des systèmes d’observation, des armes légères, des roquettes et des missiles guidés, et des systèmes d’autodéfense.

    Aerobuzz du 8 juillet
  • Défense
    L'Allemagne et la Suède se joignent à la future initiative européenne pour le développement d’un avion de transport européen de nouvelle génération
    L'Allemagne et la Suède ont rejoint la France pour étudier le développement futur d'un avion de transport européen de nouvelle génération qui pourrait remplacer des types tels que le Lockheed C-130 Hercules et le CASA CN235. Selon un communiqué de presse de l'armée de l'Air et de l’Espace, les 3 pays ont signé un accord pour travailler sur la définition d'un futur cargo tactique de taille moyenne (FMTC), qui pourrait conduire au développement d'un nouvel avion de transport européen d'ici 2040. Le document a été signé lors d'un événement à Orléans, où l'armée de l'Air et de l'Espace et l'Agence Européenne de Défense ont organisé un séminaire sur le déploiement de la boussole stratégique de l'Union européenne dans le domaine aérien. Le FMTC est l'une des nombreuses initiatives de transport aérien étudiées dans le cadre de l'initiative de coopération structurée permanente (PESCO) de l'Union européenne visant à encourager une plus grande coopération en matière de marchés publics de Défense entre les États membres. Outre les 3 nations partenaires, d'autres pays pourraient encore se joindre au projet, selon les responsables. Un tel avion pourrait incorporer de nombreux éléments de l'A400M, tels que les moteurs, afin de réduire les coûts de développement de la plateforme et de bénéficier d'une approche familiale de la conception. La capacité de la future plateforme serait de 18 à 20 tonnes de fret, contre environ 35 tonnes pour l'A400M. Les futures études de faisabilité industrielle pourraient permettre de lancer le développement d'un tel avion en 2026-2027.

    Aviation Week du 7 juillet
  • Défense
    Les industriels de la Défense s’organisent pour produire plus vite
    L’Etat, par la voix du Président de la République, ou celle du ministre des Armées, intimant aux acteurs industriels de la Défense d’accélérer leurs cadences de production, ceux-ci s’organisent pour apporter une réponse adéquate. Un exemple de ces délais jugés trop long, la production d’un radar militaire standard, une fois la commande passée, les pièces des sous-traitants réceptionnées, dure entre 24 et 36 mois, hors pénurie de matières. Au sein de la filière, donneurs d’ordre et sous-traitants planchent en toute discrétion pour proposer au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, des leviers d’action applicables à court terme, en s’inspirant des méthodes de l’aéronautique civile. Une réflexion a lieu pour avoir des doubles sources sur certains composants, la norme dans le civil mais pas dans le militaire, et pour passer d’une logique de production à la commande, comme c’est le cas aujourd’hui, à une stratégie de flux. C’est une stratégie qui a aussi ses limites, le stockage de pièces ayant un coût significatif. Ainsi, une partie de la réponse se trouve du côté de l’industrie, mais l’autre est au niveau du ministère des Armées et de la Direction Générale de l’Armement (DGA). Les clients eux-mêmes vont sans doute devoir accepter de revoir les règles actuelles. Les tests pouvant durer 6 mois sur certains équipements, si les délais étaient revus à la baisse, il faudrait accepter un niveau de dysfonctionnements supérieur à la normale.

    L’Usine Nouvelle du 8 juillet

Ukraine
  • Ukraine
    L’aviation russe échoue à s’imposer dans le ciel ukrainien
    Près de 4 mois après le début du conflit, entamé le 24 février par la tentative de prise de Kiev, l’armée russe n’a toujours pas la maîtrise du ciel ukrainien. Au contraire, Moscou perd chaque semaine ou presque des appareils, que ce soient des avions de chasse, des hélicoptères ou des drones, et ses tirs de missiles balistiques ou de croisière sont désormais régulièrement interceptés par les systèmes de défense antiaérienne. Mardi 5 juillet, 6 missiles russes lancés sur la ville de Dnipro ont ainsi été abattus en vol, un seul aurait réussi à passer. Au déclenchement de la guerre, « la salve russe sur l’Ukraine, d’environ 150 missiles, n’a pas permis la saturation des objectifs », explique le chercheur Jean-Christophe Noël dans une note de l’Institut français des relations internationales (Ifri). « La clé de la survie de l’Ukraine a été la dispersion de ses capacités ». Les Ukrainiens avaient judicieusement disséminé leurs équipements aériens sur de petits aérodromes de tourisme ou des hangars reculés. De plus, face à la frilosité aérienne russe, les forces ukrainiennes conservent une certaine maîtrise du ciel et continuent de mener des missions d’appui le long de la ligne de front. Dans le Donbass, l’aviation russe ne semble plus avoir la capacité de mener des raids aériens contre les obusiers de longue portée les plus mobiles fournis par les Occidentaux, comme les Caesar français ou les PzH-2000 allemands. Les Etats-Unis ont en outre annoncé l’envoi prochain de 2 systèmes de missiles sol-air, Nasams (pour Norwegian Advanced Surface-to-Air Missile System), capables d’intercepter n’importe quel objet volant dans un rayon d’environ 25 km.

    Le Monde du 8 juillet

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    L’aéroport Paris-Orly dans sa configuration d’avant crise, interview avec sa directrice, Justine Coutard
    L’aéroport Paris-Orly fait face à la fois à une reprise du trafic aérien « extrêmement dynamique » et à « de grandes tensions côté recrutement, alors que débutent les vacances scolaires et les grandes transhumances estivales. En mai, le trafic à Orly a atteint 93,5 % du niveau de mai 2019, l’année de référence, soit 2,6 millions de passagers transportés. « L’envie de voyage est bien présente. Les gens ont repris confiance car les règles sanitaires se sont assouplies et ne changent plus en permanence » explique Justine Coutard, la directrice de l’aéroport Paris-Orly. La dernière partie du terminal 1B, où les salles d’embarquement ont été agrandies, vient notamment de rouvrir. « C’était la dernière partie encore en chantier. Orly est donc enfin revenu à sa configuration d’avant crise. » précise Justine Coutard. Il y aura néanmoins de l’attente aux points d’inspection filtrage, c’est-à-dire les contrôles sûreté, les prestataires ayant du mal à recruter. Le Groupe ADP recrute surtout des métiers techniques (maintenance, cybersécurité, informatique industrielle, etc.). Les prestataires et compagnies ont un manque important d’agents d’accueil, d’accompagnants PMR, d’assistants en escale et d’agents de sûreté. L’aéroport Paris-Orly a également des objectifs ambitieux pour décarboner, optimiser et préserver. « Nous voulons atteindre la neutralité carbone sur nos émissions propres en 2025 et zéro émission nette au sol en 2030 pour toutes les entreprises du site » détaille la directrice. En plus de l’isolation des bâtiments et de la valorisation des déchets verts, le site sera chauffé à 80 % par l’incinérateur de Rungis. L’arrivée des métros du Grand Paris Express en 2024 et 2027 permettra de revoir la place de la voiture et un partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a été signé en mai dernier pour préserver le réservoir de biodiversité qu’est l’aéroport.

    Le Parisien du 8 juillet
  • Aviation Commerciale
    Singapore Airlines reçoit son 60ème A350-900
    La compagnie aérienne Singapore Airlines, qui passera cet automne à 12 vols par semaine entre Singapour et Paris, vient en outre de recevoir son 60ème A350-900, et de réveiller un 9ème A380. D’ici fin 2022, la compagnie nationale singapourienne devrait atteindre 81% de ses capacités d’avant la crise sanitaire. La compagnie de Star Alliance insiste surtout sur 2 autres pays : le Japon, en desservant la capitale japonaise trois fois par jour depuis Los Angeles, et l’Inde, où la compagnie vise d’ici au 30 octobre « presque 100 % » de ses capacités pré-crise sanitaire. Avec la livraison de son A350-900 fin juin à Toulouse, Singapore Airlines n’attend désormais plus que 5 A350 « classiques », les 7 ULR ayant déjà été livrés.

    Air Journal du 8 juillet

Environnement
  • Environnement
    Carburants durables dans l'aviation : le Parlement européen durcit les objectifs
    Le règlement Refuel EU Aviation vient de franchir une nouvelle étape. Lancé dans le cadre du paquet législatif européen "Fit for 55", il doit favoriser le développement des carburants d'aviation durables au sein de l'Union. Le texte voté à une large majorité en séance plénière le 7 juillet à Strasbourg ouvre désormais la voie aux négociations entre le Parlement et le Conseil de l'UE pour fixer le cadre définitif des SAF en Europe. Le Parlement a d’abord augmenté légèrement le rythme d’incorporation (6 % en 2030) avant de se montrer bien plus ambitieux pour les décennies suivantes avec une obligation d'incorporation de 54 % en 2045 et 85 % en 2050. C'est aussi le cas pour l'intégration des carburants synthétiques (e-fuel ou power-to-liquid, issus de l'utilisation d'électricité et d'hydrogène décarbonés et de captation de carbone), qui disposent d'un mandat spécifique dès 2025 et doivent eux aussi monter en puissance après 2030. La commissaire européenne à l'Énergie Kadri Simson a déclaré : « RefuelEU Aviation sera la 1ère législation à avoir des ambitions contraignantes pour tous les fournisseurs de carburant. C'est très ambitieux ». Autre innovation du Parlement, la proposition de s'appuyer sur le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (UE ETS) pour réduire l'impact du surcoût lié à l'utilisation des SAF. Les élus européens ont aussi acté la création d'un nouveau fonds dédié pour l'aviation durable de 2023 à 2050, afin de soutenir les investissements et l'innovation. Celui-ci serait financé par les pénalités liées aux défauts d'incorporation et par la moitié des recettes issues de la mise aux enchères des quotas dédiés à l'aviation dans le cadre l'UE ETS.

    La Tribune du 8 juillet