Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    La France a testé avec succès son missile nucléaire modernisé ASMPA
    La France a effectué avec succès, mercredi 23 mars, le tir de qualification du missile stratégique air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, dépourvu de sa charge militaire. Ce missile entre dans la composante aérienne de la dissuasion française, a indiqué la ministre des Armées, Florence Parly. « Le missile, développé par MBDA, a été tiré par un Rafale qui a décollé de la base aérienne 120 de Cazaux », dans le sud-ouest de la France, précise le ministère des Armées. « Ce succès marque l'entrée en phase de production du missile ASMPA rénové, prérequis avant sa mise en service dans les Forces aériennes stratégiques de l'armée de l'Air et de l'Espace et dans la Force aéronavale nucléaire de la Marine nationale ». Le missile ASMPA a été mis en service en 2009 et doit être remplacé à l’horizon 2035 par un système air-sol de nouvelle génération (ASN4G). La France est le seul pays de l'Union européenne doté de l'arme nucléaire, pouvant être employée soit par les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), soit par les avions Rafale équipés des ASMPA, rappelle Le Figaro.

    Le Figaro du 24 mars
  • Défense
    Remontée en puissance de l’armée française : les priorités pour faire face à la haute intensité
    Le Point dresse un état des lieux des forces armées françaises. « La défense a été restructurée au fil des ans en fonction des conflits les plus probables », analyse le magazine, ce qui entraîne certaines « failles », notamment en cas de conflit de haute intensité. L’article détaille cinq priorités en matière d’autonomie stratégique : les armes antisatellites, les avions de transport stratégique, les hélicoptères de manœuvre et d’assaut, les missiles antiradars et les avions de reconnaissance stratégique. La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé en 2019 un changement de doctrine en matière d’armes antisatellites : « Si nos satellites sont menacés, nous envisagerons d'éblouir ceux de nos adversaires », avait expliqué la ministre. « Nous nous réservons le moment et les moyens de la riposte : cela pourra impliquer l'emploi de lasers de puissance déployés depuis nos satellites ou depuis nos nanosatellites patrouilleurs ». L’Onera, notamment, travaille sur de futures armes laser antisatellites. En ce qui concerne les avions de reconnaissance stratégique, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié en 2019 le programme d’avions de renseignement stratégique Archange (Avion de Renseignement à CHArge utile de Nouvelle GEnération). Celui-ci reposera sur trois Falcon 8X de Dassault Aviation, équipés d’une Capacité universelle de guerre électronique (CUGE) développée par Thales.

    Le Point du 24 mars
  • Défense
    La France, 3ème exportateur mondial d’armement
    Selon le Stockholm Institute (Sipri), la France est devenue le 3ème exportateur d’armement sur la période 2017-2021. La France a représenté 11% des exportations mondiales d'armes en 2017-2021, augmentant ses exportations de 59% entre les périodes 2012-2016 et 2017-2021. C’est le pays dont les ventes militaires à l’international ont le plus progressé. L’Inde, le Qatar et l’Égypte, trois pays clients de l’avion de combat Rafale, ont concentré 56% des exportations françaises entre 2017 et 2021. Les États-Unis sont en 1ère place mondiale, avec une augmentation de 14% des exportations d'armes entre 2012-2016 et 2017-2021, leur part mondiale passant de 32% à 39%. La Russie (19% du marché mondial, contre 24% sur la période précédente) est en 2nde position mais ses ventes ne cessent de reculer (-26% entre 2017 et 2021 ; autant entre 2012 et 2016). L’isolement de la Russie depuis son invasion de l’Ukraine et les conséquences des sanctions occidentales risquent de pénaliser davantage son industrie de l’armement, observe le Sipri. La Chine (4,6% des exportations mondiales) et l’Allemagne (4,5 %) sont en 4ème et 5ème place. Les cinq premiers pays ont représenté 77% des ventes internationales. Au total, relève le Sipri, les ventes de matériels militaires à l’international ont reculé de 4,6% sur la période 2017-2021 par rapport au quinquennat précédent, mais sont en hausse de 3,9% par rapport à la période 2007-2011. Cette tendance à la hausse devrait se confirmer dans les années à venir, les pays relevant leur niveau de défense.

    Le Figaro et BFM Business du 24 mars
  • Défense
    L'OTAN, le G7 et l'Union européenne se réunissent aujourd'hui à Bruxelles
    Ce jeudi se succèdent à Bruxelles des sommets de l'OTAN, du G7 et de l'UE. Une cession du Conseil européen aura lieu cet après-midi en présence du président des Etats-Unis, Joe Biden. Un échange par téléconférence est également prévu avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien. Les Etats membres de l’UE doivent adopter la « boussole stratégique », qui définit la stratégie de défense et de sécurité de l'UE pour les dix ans à venir. « Les Etats-Unis sont évidemment le partenaire stratégique le plus important, quelle que soit l’administration en place. Mais la boussole vise d’abord à ce que les Européens imaginent leur propre rôle dans un monde où, bien sûr, les Américains joueront toujours un rôle-clé », expliquait, mardi, Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. « Aujourd’hui, l’UE doit s’assumer, s’interroger sur son autonomie et sa capacité à agir efficacement », avait-il ajouté.

    Ensemble de la presse du 24 mars

Ukraine
  • Ukraine
    L’OTAN envoie des troupes supplémentaires sur le front Est
    Lors du sommet de l'OTAN qui se tient à Bruxelles ce jeudi 24 mars, les chefs d'Etats devraient entériner l'envoi de groupes tactiques chez tous les voisins de l'Ukraine. L’objectif est de renforcer encore les défenses de ces pays et de confirmer la politique de « réassurance » mise en place au lendemain de l'annexion de la Crimée par la Russie dans les pays baltes et en Pologne. Quatre nouveaux bataillons tactiques internationaux (environ 1 000 soldats) vont être déployés sous commandement de l'OTAN en Bulgarie, en Roumanie, en Slovaquie et en Hongrie. « Au total, huit groupes tactiques protègent désormais le front Est de la Baltique à la mer Noire », a souligné Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN. « Nous allons aussi redéfinir plus profondément notre défense à long terme d'ici notre futur sommet de juin », a-t-il ajouté.

    Les Echos du 24 mars
  • Ukraine
    Navigation par satellite : la Russie brouille les signaux GNSS
    Depuis le début de l'invasion de l’Ukraine, l'armée russe met en œuvre le brouillage des signaux GNSS de navigation par satellite, perturbant le fonctionnement des systèmes de géolocalisation de type GPS ou Galileo, utilisés notamment par les avions de ligne. Ces brouillages ne se limitent pas à la zone de conflit en Ukraine. D'après un bulletin d'alerte publié le 17 mars par l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), les Russes brouillent aussi les signaux GNSS dans les pays baltes, la Pologne et la mer Baltique, l'est de la Finlande, la mer Noire, ainsi que l'est de la Méditerranée, entre Chypre, la Syrie, Israël, le Liban, le nord de l'Irak et une partie de la Turquie. « La zone des perturbations s'est considérablement étendue et touche l'espace aérien européen », confirme Benoît Roturier, directeur de programme Navigation par satellite à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). « Toutes les compagnies aériennes ont été prévenues. L'espace aérien français n'est pas touché, mais les compagnies françaises comme Air France peuvent néanmoins y être confrontées », souligne-t-il. « Nous avons mis au point des procédures à appliquer en cas de perte totale ou partielle du signal GNSS ». Selon l’AESA, les brouillages ne constituent pas une « situation dangereuse », susceptibles d'entraîner l'arrêt des vols. Tous les avions de ligne sont équipés d'une centrale inertielle, permettant de calculer la position de l'avion de manière autonome. Les avions peuvent également utiliser des balises radio au sol pour se guider.

    Les Echos du 24 mars

Industrie
  • Industrie
    Startups : la commande publique au service de la souveraineté européenne
    La revue Challenges a organisé, mardi 23 mars, à Paris, son 7ème « Sommet des startups ». Une table ronde (« La commande publique, instrument de puissance ? ») a mis en lumière le rôle « indispensable » de la commande publique pour le développement des startups nécessaires à la souveraineté européenne. La France et l’Europe ont montré, sur certaines filières comme la défense, « qu’elles savaient utiliser la commande publique comme catalyseur », analyse Challenges. « Chez Thales, on investit chaque année 1 Md€ en R&D autofinancée », souligne Philippe Keryer, directeur général adjoint Stratégie, Recherche et Technologie au sein de Thales. « Avec l’effet de levier de la commande publique, cela donne 4 Md€ ». Le plan France 2030 marque une rupture dans la politique française du soutien à l’innovation. « Entre France 2030, le plan de relance et le PIA 4 (investissements d’avenir), on parle de 130 à 140 Md€ », souligne Philippe Keryer. Dans le volet spatial de France 2030, les deux tiers du 1,5 Md€ prévu seront dédiés à des startups et acteurs émergents.

    Challenges du 24 mars

Espace
  • Espace
    SVOM, une mission spatiale franco-chinoise
    La mission SVOM (Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor), peu connue, constitue un partenariat d’ampleur entre la France et la Chine. Consacrée à l’étude des plus lointaines explosions d’étoiles, les sursauts gamma, elle doit être lancée en 2023 par un lanceur Longue Marche 2C depuis la base de lancement de Xichang. Elle est le fruit d’une collaboration des deux agences spatiales nationales, le CNSA (China National Space Administration) et le CNES (Centre national d’études spatiales), avec les contributions principales des laboratoires de l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers (Irfu) et de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) pour la France, et de l’Observatoire Astronomique National (NAO) et l’Institut de Hautes Energies de Pékin (IHEP) pour la Chine. La mission comporte 4 instruments principaux, dont deux, le télescope ECLAIRs et le télescope MXT (Microchannel X-ray Telescope), sont français, et deux, le détecteur de sursaut gamma GRM (Gamma Ray Burst Monitor) et le télescope VT (Visible Télescope), sont chinois.

    L’Usine Nouvelle du 24 mars
  • Espace
    Inversion, une startup qui veut envoyer des colis dans l’espace
    Inversion, une startup américaine, vient de lever 10 M$, notamment auprès de la société américaine Spark Capital, avec l'objectif de mettre au point un système de « livraison de colis » depuis l’espace, au moyen de capsules dotées d’un parachute capables de traverser l’atmosphère à 25 fois la vitesse du son, rapporte le New York Times. Une fois dans l'espace, la capsule pourrait rester en orbite ou être dirigée vers une station spatiale privée. A son retour sur Terre, freinée par un parachute, elle atterrirait dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de sa cible, détaille L’Usine Nouvelle. Parmi les applications possibles, les fondateurs d’Inversion imaginent la livraison d’organes, que l’espace permet de conserver, ou l’acheminement des matériaux nécessaires pour monter un hôpital de campagne dans une zone sinistrée et difficile d’accès. La startup mise notamment sur la baisse du prix du voyage spatial pour rendre son modèle économique viable. La startup souhaite préparer une capsule de démonstration d’ici 2023. « Inversion est l'une des toutes premières à résoudre le problème du manque d'options de retour dans l'industrie spatiale », a déclaré au site américain Spacenews Santo Politi, co-fondateur et associé général de Spark Capital.

    L’Usine Nouvelle du 24 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Prix du carburant : des répercussions sur les tarifs long-courrier
    Partout dans le monde, les compagnies aériennes augmentent le tarif des billets d’avion sur leurs vols internationaux. En moyenne, les transporteurs aériens français ont opéré des hausses qui restent modérées, de 7% à 8%. « En répercussion de la hausse des prix du carburant et d’autres postes de coûts exogènes, Air France procède à une augmentation de l’ensemble de ses tarifs long-courrier », explique la compagnie. Selon IATA, un baril de pétrole à 115 $ en moyenne en 2022 entraînerait un surcoût de 86,3 Md$ pour les transporteurs. Sur le court et moyen-courrier, les compagnies low-cost ont choisi de ne pas répercuter l’augmentation des prix du carburant. Une politique tarifaire suivie également par Air France.

    Le Figaro du 24 mars