19 novembre 2024

L’AID et le GIFAS renforcent leur partenariat pour accompagner les mutations technologiques de l’aéronautique et du spatial

  • Défense

Le 18 novembre 2024, l’Agence de l’innovation de défense (AID) et le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS) ont renouvelé et renforcé leur convention de partenariat. Cette nouvelle impulsion permettra de mieux accompagner les mutations technologiques et industrielles des secteurs de l’aéronautique et de l’espace, et de favoriser les synergies tant pour leurs applications civiles que militaires. Elle s’appuie notamment sur le club StartAir du GIFAS, les dispositifs de soutien à la R&T et les acteurs du spatial regroupés au sein du GIFAS.


Ces dernières années, l’AID et le GIFAS ont collaboré pour assurer l’identification d’acteurs et de projets innovants au bénéfice du ministère des Armées et des Anciens combattants et de l’industrie aéronautique, spatiale et de défense représentée par le GIFAS. Les partenaires ont également travaillé conjointement pour mettre en avant l’industrie aéronautique et spatiale lors d’actions de valorisation, par exemple lors du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace et le Forum Innovation Défense.


L’AID est, par ailleurs, régulièrement conviée aux évènements organisés par le Club StartAir du GIFAS et participe à l’Instance Consultative CORAC-PME. Cela lui permet d’être informée ou sollicitée sur des thèmes compatibles avec ses priorités et permet, réciproquement, au GIFAS de capter des besoins ne pouvant être traités ou accompagnés dans le cadre de l’AID.

Une place particulière accordée à la thématique spatiale

Des rencontres entre l’AID et les acteurs de l’écosystème industriel du spatial du GIFAS viseront à échanger sur les technologies en développement et les ruptures à venir, ainsi que les enjeux de souveraineté associés. Des ateliers thématiques autour des équipementiers, des fournisseurs et des acteurs émergents dans le domaine spatial pourront par ailleurs être organisés par l’AID et le GIFAS afin d’identifier les sujets communs et de faire émerger des priorités.


Pour Frédéric Parisot, délégué général du GIFAS, « cet accord nous donnera conjointement la capacité de mieux détecter les innovations de notre filière. Parce que nos entreprises sont souvent duales, c’est-à-dire civiles et militaires, notre objectif est de faciliter le passage à l’échelle de leurs innovations dans des programmes de défense ou civils, le tout à des coûts et suivant des calendriers maîtrisés ».


Pour l’ingénieur général Patrick Aufort, directeur de l’AID, « l’Agence de l’innovation de défense se réjouit du renforcement de son partenariat avec le GIFAS, au service de l’innovation de défense et de l’industrie aéronautique et spatiale. Les événements du club StartAir et l’Instance Consultative CORAC-PME nous offrent de belles plateformes pour l’identification et le soutien d’acteurs et projets innovants d’intérêt à la fois civil et militaire. Le renouvellement de notre convention nous permettra également de mettre en place des actions communes dans le domaine spatial, thématique prioritaire d’innovation au sein du ministère des Armées et des Anciens combattants. »

L’Agence de l’innovation de défense

L’Agence de l’innovation de défense (AID) a été créée le 1er septembre 2018. Elle fédère les initiatives d’innovation du ministère en assurant la coordination et la cohérence de l’ensemble des démarches d’innovation. Tout en poursuivant les travaux relatifs à l’innovation technologique sur le temps long, l’Agence est le capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration.

L’espace : une filière d'excellence au leadership mondial

La filière spatiale française rassemble près de 150 entreprises dont 70 équipementiers identifiés comme acteurs de la filière, et déjà 40 startups membres du club StartAir. Il s’agit majoritairement d’entreprises présentes sur d’autres marchés tels que l’aéronautique, la défense et l’électronique. La force de la filière : un écosystème complet et une présence sur toute la chaîne de valeur : équipements, lanceurs, satellites, supply chain, données, applications. Bien que soumise à une concurrence internationale exacerbée, elle contribue au rayonnement industriel français avec un CA 2023 consolidé de 3,1Mds € dont plus de 50 % de CA à l'export et avec le lancement d’Ariane 6 en juillet 2024, qui a restauré l’accès européen à l’Espace.


Elle répond à de multiples enjeux : enjeu régalien, stratégique et dimensionnant pour la France, aussi bien sous l'angle économique que sous l'angle stratégique ; enjeu de souveraineté, majeur sur le volet climatique ; enjeu de sécurité et de préservation de nos actifs technologiques. Au cœur de cet écosystème du spatial en pleine mutation au niveau international, l’innovation, à tous les niveaux, doit permettre à la filière spatiale française de conserver sa compétitivité et de contribuer au leadership du spatial national et européen pour un modèle du spatial durable.

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Des invités inspirants étaient au rendez-vous :

Carlos Rosillo, CEO et co-fondateur de Bell & Ross, est venu présenter l’histoire et le business model de sa marque iconique, qui a su s’imposer sur un marché fortement concurrencé et ancré dans la tradition, celui de l’horlogerie, avec une saga de montres-instruments s’inspirant de l’univers de l’aviation.

Bruno Bonnell, Secrétaire général pour l’investissement​, a quant à lui rappelé le rôle du plan France2030 en soutien aux entreprises émergentes, avec un appel à davantage de projets innovants. Il a notamment évoqué le rôle inspirant du spatial français en déclarant « Faites-nous rêver […] l’espace c’est le domaine qui fait le plus rêver l’homme ! Osez et soyez exigeants avec vous-mêmes ».

Parmi les startups de StartAir, 25 bénéficient du plan France 2030 et 8 du programme French Tech 2030. Il a ajouté : « Les budgets n’ont pas changé, nous avons le même élan pour soutenir les sociétés de la filière aéronautique et spatiale. On va être plus attentif et rigoureux pour démontrer l’excellence française et creuser l’écart avec la concurrence internationale ».


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