Safran Nacelles commence les travaux de solarisation de ses usines par celle de Gonfreville-L'Orcher près du Havre

La Tribune du 10 février 23
L'usine Safran Nacelles de 1 400 salariés de Gonfreville-L'Orcher, proche du Havre, ouvrira le bal de la campagne nationale de solarisation du fabricant de moteurs pour l’aéronautique. Safran a récemment annoncé son intention d'équiper 17 de ses usines françaises de centrales solaires d'ici à 2025. « Environ 39 MWh par an seront dédiés à l'autoconsommation pour couvrir en moyenne 15% de la consommation des sites », est-il précisé dans un communiqué. Safran n'investira pas en propre mais par l'intermédiaire d'un tiers investisseur, la société marseillaise Reservoir Sun, filiale de GreenYellow et d'Engie, qui avait été retenue à l'issue d'un appel d'offres lancé en 2022. L'entreprise financera, construira et exploitera les installations avant de revendre l'électricité aux sites concernés. Les travaux viennent donc d’être lancés à Gonfreville-L'Orcher et ils vont aller vite. En juin prochain, les parkings de l’usine devraient être équipés de près de 12 000 panneaux photovoltaïques, représentant de 24 000 m2 d'ombrières. L'installation permettra de couvrir 20% de la consommation annuelle de l'usine. Le solaire n'est pas la seule solution imaginée par Safran Nacelles pour diminuer son empreinte carbone et, au passage, se préserver de la fluctuation des prix de l'énergie. L'usine a en effet prévu de s'affranchir du réseau de gaz naturel en se raccordant au futur réseau de chaleur de la communauté urbaine du Havre, alimenté par une chaudière biomasse en cours de construction par Suez sous le nom de Biosynergy. « Il couvrira 80% de nos besoins en gaz, le résiduel sera couvert par des économies grâce notamment à l'isolation des bâtiments et une politique d'incitation aux éco-gestes », explique la direction. De son côté, le groupe Safran rappelle qu'il s'est engagé à « réduire les émission directes et indirectes liées à la consommation d'énergie de ses opérations de 50,4% d'ici 2030 par rapport à l'année de référence de 2018 ».