Michael Schoellhorn, président d'Airbus Defence and Space, interrogé par Les Echos

Les Echos du 13 juin
Michael Schoellhorn livre un entretien au quotidien Les Echos où il revient sur les projets en cours et futurs d’Airbus Defence and Space. Satisfait des hausses de commandes depuis deux ans, les hausses des budgets militaires confirment les ambitions du groupe à moyen terme. Le fonds spécial allemand de 100 Md€ va notamment permettre de financer des programmes qui attendaient de l'être depuis des années. Pour l'heure, Airbus se voit confirmer la commande de 15 Eurofighter dédiés aux missions de guerre électronique actuellement assurées par les Tornado et devrait se voir confier le remplacement progressif des 43 autres Tornado vieillissants dédiés aux missions d'attaque au sol. Parmi les 41 Md€ alloués aux forces aériennes, outre l’achat des F-35 américains, le fonds spécial servira au développement du SCAF. Malgré une divergence d'interprétation entre Airbus et Dassault sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité, Michael Schoellhorn plaide pour une nouvelle impulsion dans les discussions : « Si nous voulons réussir à pérenniser une offre et une industrie européenne, il nous faut surmonter les méfiances pour trouver une solution gagnante pour tous. Et ceci est précisément ce qui constitue l'ADN d'Airbus ». L’entretien revient également sur l’Eurodrone, le projet pour la surveillance à moyenne altitude et longue endurance, et plus généralement sur le rôle croissant des drones aériens dans la guerre de haute intensité. Finalement, le président d’Airbus Defence and Space annonce que la feuille de route de la production et des capacités opérationnelles de l'A400M est désormais stabilisée : « L'excellente coopération avec la DGA et l'armée de l'Air française a permis d'atteindre l'actuel niveau de capacité opérationnelle de l'appareil ».