Le groupe Ségneré se diversifie et compte dépasser son chiffre d’affaires d’avant-crise

La Tribune du 6 juin
Le groupe tarbais Ségneré, une entreprise familiale spécialisée dans la confection de pièces métalliques, tente depuis la fin de la crise de la Covid-19 de rééquilibrer ses activités. Positionnée depuis 1965 dans le marché des aérostructures, ce sous-traitant de rang 2 produit des pièces métalliques pour les programmes civils et militaires d'Airbus et Dassault Aviation. Avant la crise, 90% de son chiffre d'affaires provenait de l'aéronautique. « Notre chiffre d'affaires, qui était de 16 M€ en 2019 a chuté à 8 M€ en un an. Aujourd'hui, nous nous félicitons de la reprise d'activités de nos donneurs d'ordre historiques et notre chiffre d'affaires devrait croître de 20% par an dans les 3 prochaines années », explique Jean-Michel Ségneré, le président. Le groupe, vise 14,5 M€ cette année et compte dépasser son niveau d'avant-crise dans 18 mois. La société qui avait fait appel au PGE durant la Covid, est en train de retrouver un équilibre financier. Le groupe, qui emploie 200 personnes dont 150 à Tarbes et 50 en Tunisie, prévoit une vingtaine de recrutements cette année. Le groupe Ségneré a également lancé plusieurs pistes de diversification, il est partenaire de rang 1 de Dassault Aviation notamment sur le programme Rafale. « Dassault est en passe de devenir notre premier client à égalité à peu près avec le programme Airbus. Pour nous, c'est important dans l'optique de rééquilibrer le portefeuille de nos activités », indique le dirigeant. L'entreprise a aussi lancé d'autres pistes de diversification en dehors de l'aéronautique à commencer par le ferroviaire en misant sur la proximité à Tarbes de 2 acteurs majeurs du ferroviaire, Alstom et CAF. Une dernière piste envisagée est l'impression 3D, qui ouvre à l'entreprise des débouchés de production de pièces aéronautiques, à forte valeur ajoutée, imprimées. L'entreprise vise ainsi des applications dans la Défense ou le spatial. « Avec toutes ces pistes de diversification, nous espérons en 2025 réaliser 40% de notre chiffre d'affaires en dehors des aérostructures », conclut Jean-Michel Ségneré.