La défense revendique le statut d’investissement durable

Dans une étude publiée le 24 mars, les analystes de la banque Barclays constatent que « l’exposition moyenne des fonds ESG aux secteurs de l’aéronautique et de la défense a augmenté » depuis l’invasion de l’Ukraine, un mouvement qui s’est accéléré depuis la réélection de Donald Trump, en novembre 2024. Le label français « investissement socialement responsable » (ISR) exclut du champ des investissements possibles les armements dits « controversés » (mines antipersonnel, armes à sous-munitions, armes chimiques et bactériologiques). Les grands investisseurs (banques, compagnies d’assurances ou gestionnaires d’actifs) complètent ces règles par des « politiques sectorielles » pour la défense et l’armement dans le cadre de leur « responsabilité sociale et environnementale ». Or, la plupart mentionnent la possibilité d’investir dans la défense, une option appuyée par l’objectif de développement durable nᵒ 16 des Nations unies, qui prévoit que « partout dans le monde, les gens devraient être à l’abri de toute forme de violence et se sentir en sécurité dans leur vie ». Le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, avait déclaré jeudi 20 mars que « l’investissement dans le secteur de la défense est un investissement responsable ».