L’armée française attend ses 1ers Colibri en 2025

Le Figaro du 12 avril
Le développement de munitions téléopérées (MTO), c’est-à-dire de drones sacrifiables, a été érigé en priorité par le ministère des Armées. Les drones sont un « game changer » pour l’armée ukrainienne », a relevé en mars Sébastien Lecornu, ministre des Armées, en annonçant une commande à l’entreprise Delair de 2 000 pièces dont plus d’une centaine pour l’Ukraine. Delair, qui produit déjà les drones DT26 et UX11, a été retenue pour le projet Colibri, qui doit équiper l’armée française. La sélection des prototypes sera effectuée « cet été », a récemment déclaré le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Schill, pour « une livraison en 2025 ». Le coût unitaire de ces MTO doit avoisiner 20 000 €. Les munitions téléopérées Colibri évolueront dans un rayon d’action de 5 km et auront une autonomie de 30 minutes. Elles pourront frapper avec une précision métrique une cible de type véhicule blindé léger. 2 types de projets Colibri sont encore en lice, l’un à voilure fixe, permettra d’évoluer en milieu ouvert, l’autre, à quadrimoteur, serait plus adapté à un environnement urbain. L’autre projet de munitions téléopérées françaises, Larinae, est moins avancé. Un démonstrateur est attendu après l’été 2024 et 2 versions de ce drone d’une portée de 50 km, sont aussi étudiées. MDBA, Eos, Thales ou Novadem sont aussi impliqués dans les projets de MTO.