JPB Système explore un nouveau procédé d’impression 3D pour l’aéronautique

L’Usine Nouvelle du 2 octobre
Un nouveau procédé d’impression 3D pourrait contribuer à l’essor de son usage dans l’industrie aéronautique. Les pièces sont réalisées par MBJ, pour « metal binder jetting », c’est-à-dire des gouttelettes de liant déposées sur un lit de poudre, agglomérant les particules, couche après couche. Une fois dépoussiérées, les pièces passent dans un four de frittage pour assurer sa solidification. « L’opération d’impression s’effectue à température ambiante et l’on peut, avec une seule machine, fabriquer 200 à 300 pièces en même temps », explique Damien Marc, le dirigeant de JPB Système. L'objectif pour cette entreprise de 120 salariés est de proposer ses premières pièces de série obtenues par MBJ dès 2026. Ce sous-traitant de l’aéronautique situé à Montereau-sur-le-Jard, en Seine-et-Marne, spécialiste des systèmes autofreinants pour les moteurs d’avions, jouit déjà d’une réputation d'innovateur grâce à son usage poussé de la robotique et au développement de Keyprod, une solution numérique de suivi de production plug and play. Alors que le déploiement en cours de l’impression 3D dans l’aéronautique s’effectue avant tout via la fusion laser sur lit de poudre, la PME défriche une nouvelle voie prometteuse. Cette nouvelle technologie apporterait ainsi davantage de productivité, ne nécessitant pas de reprise des pièces, ni de support. Elle demande surtout moins d’énergie, assure la PME. Lors de certains essais, une réduction des délais d’exécution de 80% et un allègement de 30% ont été constaté. La PME, qui vient de prendre une participation dans la startup spécialisée dans le MBJ Addimetal, compte réinternaliser certaines pièces, jusqu’à présent fabriquées par des fondeurs imposant d’importants délais. JPB Système a obtenu un financement dans le cadre de France 2030 pour accélérer le développement de sa ligne pilote de fabrication dédiée au MBJ.