France 2030 poursuit son soutien à l’aéronautique et au spatial français

Le Figaro du 11 décembre
Après avoir mis en place en juin 2020 un plan de soutien à l’aéronautique, l’État a décidé de « tripler son effort sur la période 2024-2030 ». Emmanuel Macron est justement attendu chez Airbus à Toulouse ce lundi 11 décembre afin de rencontrer les bénéficiaires du plan France 2030. Le gouvernement souhaiterait notamment consacrer 300 M€ par an pour soutenir le développement d’un nouveau moteur ultrasobre (démonstrateur Rise de Safran et GE) et la conception d’avions plus sobres, hybrides, électriques et à hydrogène. Ces fonds alimentent la feuille de route décarbonation du Conseil pour la recherche aéronautique (CORAC), tandis que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) valide les projets et attribue ls fonds. « L’État réalise un bel effort pour la filière, mais celui-ci nécessite d’être complété par des fonds européens ainsi que les ressources propres des industriels », souligne Yannick Assouad, présidente du comité de pilotage du CORAC et directrice générale avionique de Thales. France 2030 prévoit aussi 200 M€ pour soutenir des acteurs émergents, qui développent de petits avions électriques et à hydrogène. La filière spatiale bénéficie de son côté de 1,5 Md€. Bpifrance est chargé d’accorder les subventions, et le Centre national d’études spatiales (CNES) de soutenir les projets par des contrats d’achat de produits et de services. Le CNES sélectionnera prochainement des projets de mini ou microlanceurs, qui bénéficieront de 400 M€ de financement public. « Notre objectif est de retenir le plus grand nombre de projets parmi ceux qui ont postulé : MaiaSpace, Latitude, Opus Aerospace, Dark et Sirius », explique Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie du CNES. L’objectif visé par France 2030 est de faire voler une mini fusée française en 2026.