Focus sur Hemeria, acteur toulousain reconnu de l'industrie spatiale et des systèmes de défense

La Dépêche du 2 janvier
Hemeria a su s’imposer sur le marché des nanosatellites, des ballons, et de certains équipements militaires de pointe. Née en 2019 de la cession de l'entreprise Nexeya à un groupe allemand, la société est partenaire de longue date du CNES et des grands donneurs d’ordre. L'ensemble de ses activités spatiales sont regroupées à Toulouse où elle dispose de 3 000 m2 de salle blanche, à proximité de Thales Alenia Space. Hemeria compte au total 5 sites industriels en France et 400 salariés. Elle fabrique, dans le spatial, plusieurs sous-systèmes, conçoit et produit également une gamme de nanosatellites d'une masse comprise entre 30 et 100 kg, charge utile comprise. Ces nanosatellites sont vendus au CNES, à la Direction générale de l'armement (DGA) et à des clients privés. Hemeria fabrique également plusieurs types de ballons sur son site d'Ayguevives en Haute-Garonne : des ballons captifs, reliés par un câble au sol et déployés à 400 m de hauteur, ils sont utilisés pour des missions de surveillance et de protection ; et une nouvelle génération de ballons stratosphériques, baptisés BalMan, il s'agit de ballons pilotés évoluant à 22 km d'altitude permettant de couvrir une zone de 10 000 km2. Les 1ers essais en vol sont prévus en 2025 pour une mise en service l'année suivante. Enfin, Hemeria développe, à Toulouse également, dans le domaine militaire, des systèmes embarqués comme de l'équipement de dissuasion à bord de sous-marins ou encore des radars sol. Sur l'exercice 2022-2023, la société a enregistré un chiffre d'affaires de 57 M€, dont 70% est réalisé grâce au militaire.