ACI Groupe multiplie les acquisitions dans la sous-traitance industrielle

Les Echos du 25 juin
Fondé il y a 5 ans seulement, Alliance de compétences industrielles (ACI) est devenu une ETI industrielle présente dans l'aéronautique, la Défense et l'énergie. Cette jeune entreprise lyonnaise vient de reprendre 3 usines de la vallée de l'Arve, une société de services en Provence, l'activité française du japonais JTekt et un chimiste en Auvergne. ACI Groupe atteint désormais 1 200 salariés et 180 M€ de chiffre d'affaires et travaille avec Air Liquide, Dassault Aviation, MBDA, Safran et Thales. 3 entreprises de Haute-Savoie, Molliex Frères, Lacroix Poncet et Experdeco, qui emploient 80 personnes pour 12 M€ de chiffre d'affaires, viennent donc d’être reprises. Stéphane Binet reste directeur général de ces 3 entités expertes de l'usinage de métaux, qui travaillent notamment pour le suisse Stäubli et pour Nexter. Le groupe vient aussi de renforcer sa branche services en reprenant SDML à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, complémentaire de son activité de maintenance en Malaisie, pour les compagnies aériennes et maritimes. Ce pôle services, qui est désormais dirigé par Axel Breton, ancien propriétaire de SDML, vise à consolider l'après-vente et la couverture de la région sud du groupe qui accompagne Airbus Helicopters, EDF, le CEA et leurs sous-traitants. En avril, ACI Groupe avait repris la partie pompes hydrauliques du japonais Jtekt. Rebaptisée Enerflux, elle comprend une usine à Blois, dans le Loir-et-Cher, et un centre technique à Chennevières-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, soit 210 salariés. Enfin, ACI avait sauvé, cet hiver, Dense fluid degreasing (DFD), qui a mis au point une solution brevetée de décontamination et traitement de surface au CO2 supercritique. Devenue Qarboon, cette filiale fournit des machines qui mettent en œuvre du dioxyde de carbone chauffé et sous pression. ACI est ainsi devenu rapidement un groupe multi marchés qui veut répondre à l'enjeu de la souveraineté industrielle. Depuis 5 ans, le groupe, qui a mobilisé 5 M€ dans une trentaine d'acquisitions, vise maintenant les 300 M€ de chiffre d'affaires afin de répondre aux grands appels d'offres et asseoir sa marque employeur.