À Issoudun, Safran Seats reprend de l’altitude et embauche

Le Berry républicain du 15 mars
Le spé­cia­liste des sièges d’avion Safran Seats re­monte en ca­dence et em­bauche. L’équi­pe­men­tier d’Is­sou­dun ouvre quatre-vingts postes pour ac­com­pa­gner le dé­ve­lop­pe­ment de ses nou­veaux pro­duits. La chaîne de pro­duc­tion de­vrait suivre alors que les com­pa­gnies aé­riennes se re­mettent à in­ves­tir. Un re­dres­se­ment spec­ta­cu­laire, au point que l’équi­pe­men­tier aé­ro­nau­tique pré­voit une crois­sance de « 65% sur deux ans, entre 2021 et 2023 » selon Fré­dé­ric Ras­couailles, di­rec­teur gé­né­ral de Safran Seats France. Le site de pro­duc­tion d’Is­sou­dun pro­fite de la re­prise du tra­fic court et moyen-cour­rier, alors que les com­pa­gnies aé­riennes cherchent à re­mettre en état leurs ca­bines et les mo­der­ni­ser. L’en­treprise is­sol­du­noise ré­colte aussi les fruits de ses in­ves­tis­se­ments, qu’elle n’a pas lâ­chés de­puis deux ans. « La crise a ac­cé­léré les in­ves­tis­se­ments et le re­nou­vel­le­ment des pro­duits », re­lève Fré­dé­ric Ras­couailles, no­tam­ment des grandes com­pa­gnies amé­ri­caines dont celles du Golfe. Avant-crise, le site d’Is­sou­dun pro­dui­sait 40 000 sièges par an, un chiffre tombé à 25 000 l’an passé. Dans l’ate­lier de pro­duc­tion où s’ac­tivent 450 per­sonnes, 240 places d’avion né­ces­sitent deux jours de pro­duc­tion. Si les confi­gu­ra­tions mo­no­cou­loirs tirent le mar­ché, Sa­fran s’af­faire aussi pour les avions long-cour­riers avec des sièges plus tech­niques. Avant de re­dres­ser les ef­fec­tifs en pro­duc­tion, Safran Seats en­tend d’abord ren­for­cer son bu­reau d’études (in­gé­nieurs, tech­ni­ciens) mais aussi son bu­reau des mé­thodes, re­cru­ter des ache­teurs, du per­son­nel en sup­ply chain. « En 2023, on re­mon­tera les ef­fec­tifs en pro­duc­tion. Là, on a be­soin de pro­fils pour dé­ve­lop­per de nou­veaux pro­duits » pré­cise Fré­dé­ric Ras­couailles.