« Une action immédiate est nécessaire de la part des gouvernements » pour décarboner le transport aérien, selon l’ONG ICCT

La Tribune du 10 juin
Selon l'ONG International Council on Clean Transportation (ICCT), qui a publié un rapport jeudi 9 juin, des actions publiques sont impératives afin que le rythme de décarbonation du secteur aérien soit compatible avec les objectifs de limitation du réchauffement climatique prévus dans les accords de Paris 2015 (atteindre la neutralité carbone en 2050). « Les nouvelles technologies en cours de développement peuvent réduire le CO2 de l'aviation à près de zéro en 2050, mais une action immédiate est nécessaire de la part des gouvernements » pour infléchir la trajectoire du secteur de l'aviation, estime l'ICCT. De très ambitieuses mesures prises en faveur de carburants plus propres (comme le recours massif aux carburants d'aviation durables (les SAF pour Sustainable Aviation Fuel) élaborés à partir de biomasse, ou, à terme, de combinaison de CO2 et d'hydrogène décarboné) permettraient de réduire le « budget carbone » de l'aviation en 2020-2050 à 22,5 gigatonnes, compatible avec un réchauffement de 1,75°C, estime l'ICCT. Dans cette modélisation, le groupe de réflexion préconise « des interventions rapides, agressives et soutenues » des gouvernements pour « déclencher des investissements massifs dans les appareils et carburants à zéro émission », comme par exemple de futurs avions électrifiés ou à hydrogène. Dans ce cas, en 2050, « les émissions de CO2 (de l'aérien) chuteraient de 94% par rapport aux niveaux de 2019 ».