Spatial militaire : Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS) prêts à s’accorder

La Tribune du 14 février
Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS) vont signer un accord. Sous l'égide du ministère des Armées, les deux constructeurs de satellites tricolores ont, avec la Direction générale de l'armement (DGA), bâti depuis le printemps 2021 une équipe industrielle commune dans l'observation spatiale pour le programme IRIS (deux satellites), qui succèdera à CSO (Composante Spatiale Optique). En décembre dernier, la ministre des Armées Florence Parly a donné son feu vert lors d'un comité ministériel d'investissement entérinant une co-maîtrise d'œuvre entre Airbus Space et TAS pour le programme IRIS. Ce schéma industriel vaut également pour l'export. Un schéma industriel commun est également en train d'être travaillé sur le même modèle pour le programme CELESTE, qui succèdera à la constellation de trois satellites CERES (Capacité de renseignement électromagnétique spatiale). Cette double opération (IRIS et CELESTE) a enterré pour un certain temps l'idée des pouvoirs publics de fusionner les deux constructeurs. Le pari d'Airbus d’investir dans l’observation s’est donc révélé payant. Dans le nouveau schéma industriel, un premier satellite (EHRmin), développé et fabriqué principalement par Airbus, devrait être mis en service en 2028, voire en 2029, puis un second (EHRmax) développé par TAS arrivera plus tard, en 2032. Les industriels attendent en 2023 un contrat de la DGA pour lancer la phase B du programme IRIS, actuellement en cours de dérisquage.