SCAF : un accord entre Dassault Aviation et Airbus sur le futur avion de combat à venir

Zonebourse du 28 janvier
A l’automne dernier, le Délégué général pour l’armement (DGA) s’était montré optimiste après la signature de l’arrangement d’application n°3 (IA3) relatif au Système de combat aérien du futur (SCAF), un programme mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne. Mais Dassault Aviation et Airbus ne se sont pas encore mis d’accord sur le partage des tâches et les questions de propriété intellectuelle, contrairement à ce que laissait supposer la signature de l’IA3. Ce qu’a admis Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition : « Il y a encore des sujets qui sont à régler. (…) Nous sommes exigeants sur un principe essentiel qui est celui d’avoir un leader par grand domaine et que ce leader ait des responsabilités bien identifiés ». Dassault Aviation entend disposer des leviers devant lui permettre d’assurer la maîtrise d’œuvre, en particulier dans les domaines des commandes de vol du NGF, de l’architecture fonctionnelle, le cockpit et la furtivité. Par ailleurs, depuis la signature de l’IA3, la situation a évolué, entre les succès à l’export de Dassault, et l’hypothèse du F-35A pour remplacer les chasseurs-bombardiers Tornado qui a refait surface en Allemagne. Conséquence, ce qui devait être réglé rapidement ne l’est toujours pas. Invité, le 26 janvier, par l’Association des journalistes économiques et financiers en sa qualité de président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, a évoqué des discussions toujours en cours avec Airbus, ainsi qu'un « plan B » en cas d’échec des discussions.