Où en est l’avion électrique ?

Le Point du 8 janvier
Bilan carbone zéro, silence impressionnant, haute fiabilité des moteurs sont quelques-uns des atouts des avions à propulsion électrique. Ce type d’aéronef commence à décoller. Quelques commandes, souvent « des intentions de », commencent à être signées par des compagnies ou des loueurs d’avions montrant une véritable appétence d’opérateurs souhaitant voler, un jour, électrique, à une date incertaine, beaucoup d’inconnues demeurant au niveau de l’infrastructure nécessaire au sol. Plusieurs projets attirent l’attention, à cinq ou dix ans, à une échéance où la technologie des batteries aura progressé. Avions Mauboussin s’est ainsi lancée dans deux avions hybrides électriques pour la fin de la décennie et la conversion d’un avion de montagne. Aura Aero vient elle de faire certifier un premier biplace, l’« Integral R », à moteur thermique et dont la conception permet de le remplacer par un moteur et des batteries électriques dès cette année. Cet avion, apte à la voltige, vise des marchés militaires, dont celui de la France, qui pourrait susciter la fourniture de 20 à 40 appareils destinés à la formation initiale des pilotes de chasse et de transport. De son côté, la startup VoltAero va s’atteler à la production d’une gamme d’avions régionaux hybrides électriques, les Cassio, attendus en vol l’an prochain. La crédibilité du projet a été renforcée par un tour de France et la traversée de la Manche réalisés avec un démonstrateur. Chez les différents avionneurs électriques, 2022 devrait être une année de consolidation des projets, tous à l’affût d’une innovation de rupture qui changerait la donne dans le domaine critique des batteries.