MaiaSpace dotera l’Europe de son 1er lanceur réutilisable

Air et Cosmos du 6 mars
En décembre 2021, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, annonçait le développement d'un mini-lanceur réutilisable par ArianeGroup, avec l’objectif d’un 1er lancement en 2026 depuis le Centre spatial guyanais. Pour réaliser et piloter ce petit lanceur, la société MaiaSpace, fondée en avril 2022, compte aujourd’hui une soixantaine de salariés et sa croissance devrait s’accélérer les prochains mois. Yohann Leroy, directeur général de MaiaSpace, explique que son entreprise est une « société française à vocation européenne qui veut incarner l’avenir du transport spatial européen avec le développement, la fabrication et l’exploitation du premier lanceur européen réutilisable, qui pourrait être le précurseur de la future génération des lanceurs européens ». Avec son petit lanceur, MaiaSpace vise aussi les marchés des lancements de satellites de plus de 500 kg en orbite basse, bien plus prometteurs et rentables que le lancement de charges moins lourdes. Sa performance « lui permet d’atteindre des économies d’échelle qui le rendent compétitif en termes de prix par rapport aux autres projets de micro-lanceurs. ». La réutilisabilité du lanceur est aussi un atout opérationnel et économique. Maia sera le 1er lanceur à deux étages à s’appuyer sur des briques technologiques en cours de développement par ArianeGroup dans le cadre européen de l’ESA, précisément le démonstrateur Themis, démarré en 2019 et le moteur Prometheus débuté en 2015, ce qui explique pourquoi Maia sera développé et mis en service en très peu de temps. Un des objectifs de MaiaSpace est aussi de « baisser l’empreinte environnementale du lanceur, sur l’ensemble de son cycle de vie, et pas seulement au moment du lancement », souligne Jérôme Vila, directeur du programme.