Le projet de bombardier d’eau made in France d'Hynaero prend forme

L’Usine Nouvelle du 24 août
Le futur bombardier d'eau Frégate-F100 de la startup Hynaero pourrait entrer en service en 2031 et contribuer à renouveler la flotte des vieux Canadair français. Lancé en 2023, le projet a gagné en maturité grâce à la signature de plusieurs partenariats industriels. Depuis 3 mois, le Frégate-F100 est parvenu à couvrir les besoins d’une 1ère phase de développement, consistant à valider la faisabilité du concept avec un investissement total en R&D de près de 800 000 €, courant jusqu’au début d’année prochaine. La startup, hébergée dans les bureaux de l’incubateur Bordeaux Technowest, à Mérignac, prépare une 2ème levée de fonds, de 15 M€, pour financer la phase de conception de l’avion, qui doit se dérouler du printemps 2025 au printemps 2026. Hynaero s’est notamment allié avec Aresia, qui sera chargé de livrer des éléments de structures et des sous-ensembles. Le sous-traitant aéronautique BT2i aidera, quant à lui à la définition de ces pièces. Un rapprochement a également été annoncé avec l’ONERA, qui assistera Hynaero dans les essais de soufflerie et en bassin de carènes. Un protocole d’accord, signé avec le gestionnaire de l’aéroport de Bordeaux Mérignac, prévoit pour Hynaero de pouvoir disposer de 40 000 m² de foncier, dont 25 000 serviront à la chaîne d’assemblage. La future usine doit représenter entre 450 et 500 emplois directs et près de 2 000 emplois pour la sous-traitance. Après la construction de 2 prototypes entre 2028 et 2029, suivie des vols d’essai et de la certification de 2029 à 2031, Hynaero compte livrer 2 ou 3 appareils par an durant les 3 premières années, avant de passer à une production annuelle de 10 avions par an à partir de 2035.