Le futur des eVTOL compromis faute de piste d’atterrissage ?

The Wall Street Journal et L’Opinion du 17 mai
Si plusieurs centaines d’entreprises, startups ou actrices historiques du secteur de l’aviation, travaillent sur des taxis aériens ou eVTOL (electric Vertical Take Off and Landing), et tentent de façonner un futur proche, elles n’ont pas encore trouvé comment localiser, obtenir des autorisations et construire suffisamment d’emplacements pour que leurs véhicules puissent décoller et atterrir. Il s’agit pourtant d’un préalable opérationnel à la recherche d’un modèle économique pour la fabrication et l’exploitation future. La mise au point de toute cette réglementation et de cette infrastructure au sol représenterait même 90% du problème du déploiement des voitures volantes. La mise en place de réseaux de vertiports sur les toits des villes américaines, sur les immeubles et les parkings, est un élément essentiel pour permettre à des services de taxis volants et même à des voitures volantes privées de devenir un moyen de transport viable, mais semble être un obstacle dur à franchir. Les valorisations des cinq entreprises de voitures volantes qui sont entrées en Bourse l’année dernière via des sociétés d'acquisition à vocation spécifique (Vertical, Joby, Archer, Lilium et Eve) ont considérablement baissé depuis leurs sommets de début avril. À elle seule, Joby a perdu environ 2,4 Md$ de capitalisation, soit 35% de sa valeur à son apogée le 31 mars.