Le CNES ouvre le port spatial de Kourou aux lanceurs privés

Les Echos du 21 septembre
La transformation du pas de tir historique de Kourou, Diamant 1, a démarré. Le CNES souhaite en faire un port spatial ouvert à plusieurs mini et microlanceurs. Après un appel à intérêt lancé fin 2021, le CNES a sélectionné sept opérateurs : Avio en Italie, Hympulse Technologies, Isar Aerospace et Rocket Factory en Allemagne, MaiaSpace et Latitude en France et PLD Space en Espagne. Une première tranche de travaux de 50 M€ est engagée. « Je crois qu'on dénombre 217 entreprises dans le monde qui souhaitent développer des petits lanceurs. Evidemment, tous les projets n'iront pas à terme, d'autant que pour le lancement de grandes constellations, il vaut mieux utiliser des lanceurs puissants comme Ariane 6, néanmoins je suis persuadé qu'il existe un segment de marché pour de petits lanceurs, réactifs, prêts à envoyer un satellite en orbite en quelques jours, ne serait-ce que pour les besoins militaires », explique Philippe Baptiste, Président du CNES, cité par Les Echos. Le CNES prévoit aussi de faire les tests sur Diamant 1 de son démonstrateur de premier étage de fusée réutilisable, le projet Callisto. La liste des travaux envisagés concerne aussi le verdissement du site, avec des centrales solaires ou à biomasse et des projets de production d'hydrogène vert. La base spatiale consomme 15% de l'énergie de Guyane, contre 35% il y a vingt ans, soulignent Les Echos.