La DGAC va tester le contrôle aérien à distance de l’aérodrome de Tours depuis Toulouse

Les Echos du 2 février
Pour la 1ère fois en France, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) va expérimenter un système de contrôle aérien à distance de l'aérodrome de Tours. Le contrôle aérien à distance (Remote Tower Center, RTC) n'a jamais été mis en place en France, mais le départ de l'armée de l’Air et de l’Espace de l'aérodrome de Tours en 2021 donne à la DGAC l'occasion de le tester. Ryanair y exploite 4 lignes et 197 000 passagers y transitaient en 2019. La Direction des services de la navigation aérienne (DSNA) a choisi la société autrichienne Frequentis, qui fournit des systèmes de communication aux centres de contrôle, pour installer une « Digital Advanced Tower » (DAT). Il s'agit d'un mât équipé de 16 caméras haute définition qui recréeront l'image à 360 degrés de l'aéroport de Tours, et de 2 caméras PTZ, à balayage panoramique, pour zoomer sur le terrain et les avions. Les images seront assemblées par un logiciel à Tours, puis envoyées à Toulouse, avec un système redondant pour éviter les coupures. « Le contrôleur aérien aura en plus une vision infrarouge pour voir la nuit et détecter des animaux le jour », explique Olivier Beaumont, chef de projet RTC à la DGAC à Toulouse. Les images seront transmises sur 5 grands écrans sur le site du Service de navigation aérienne Sud (SNA) à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, où sera construit le 1er centre de contrôle aérien à distance de France équipé du système Frequentis. Le local sera équipé pour contrôler 5 aérodromes à terme. La DGAC fera des études de sécurité et des tests en 2024 pour s'assurer que les images envoyées par les caméras représentent exactement ce que le contrôleur voit sur place. La mise en service opérationnelle du dispositif est prévue fin 2024.