L’armée de l’Air et de l’Espace teste ses moyens de lutte anti-drones

L’Usine Nouvelle du 18 mars
L’armée de l’Air et de l’Espace a testé différentes solutions technologiques de neutralisation de drones sur sa base aérienne 107 de Villacoublay dans les Yvelines. Cette simulation se déroule dans le cadre de l’exercice interarmées Coubertin LAD 2 (Lutte anti-drones), avec en ligne de mire la protection des Jeux Olympiques. Des armes de brouillages (pistolet et fusil) ont notamment été utilisées, ainsi que des systèmes plus lourds, qui combinent des radars pour détecter la présence des drones à plusieurs kilomètres de distance, des caméras pour opérer l’identification visuelle, des goniomètres qui interceptent les fréquences des drones pour les localiser avec précision et un brouilleur capable de neutraliser la menace. L’armée dispose de 4 types de ces systèmes lourds : Parade développé par Thales, Bassalt par Hologarde, Milad par CS Group, et Radiant mis en œuvre par la préfecture de police de Paris. « Une quinzaine de systèmes lourds seront déployés dans Paris », précise le général Arnaud Bourguignon. L’armée peut compter sur d’autres dispositifs, notamment l’arme laser. Fourni par la PME Cilas, le système Helma-P est capable de neutraliser une cible distante de 1km. Des filets peuvent aussi être utilisés pour capturer les drones malveillants sans risque de chute. Le filet peut être tiré depuis le sol ou embarqué par un drone intercepteur. L’armée a fait le choix du drone Rapid Eagle et a investi dans 2 systèmes de 4 appareils. Pour la sécurité des JO, l’armée de l’Air et de l’Espace mobilisera jusqu’à 1 300 aviateurs dans le cadre de la lutte anti-drones.