Entrée en vigueur confirmée le 10 novembre de l’EES aux frontières de l’espace Schengen

Les Echos et Air Journal u 27 août
Après plusieurs reports, la Commission européenne a confirmé l’entrée en vigueur, le 10 novembre, du nouveau système informatisé de contrôles des entrées et sorties des voyageurs internationaux aux frontières de l'espace Schengen de l'Union européenne, alias EES (Entry/Exit System). Les ressortissants des pays autres que ceux de l'Union européenne, de l'Islande, du Liechtenstein, de la Norvège ou de la Suisse, devront enregistrer leurs données d'identification sur des bornes spécialement dédiées, conçues par Thales, avant de pouvoir pénétrer dans l'espace Schengen. Chaque voyageur concerné devra attendre son tour pour enregistrer lui-même ses données personnelles sur une borne, scanner ses empreintes digitales et se faire prendre en photo, avant d'aller présenter son passeport à la police. D'après une estimation du ministère de l'Intérieur, l'entrée en vigueur de l'EES risque de se traduire par un doublement du temps d'attente à l'aéroport de Roissy-CDG. « Nous demandons que le temps d'attente aux frontières, fixé à 45 minutes maximum par le gouvernement, soit respecté », souligne Thomas Juin, directeur de l'Union des aéroports français (UAF). 450 bornes ont été prévues, aux frais des exploitants d'aéroports. Leur déploiement serait déjà bien avancé, mais la phase de test n'a pas encore commencé. A l'EES s'ajoutera en 2025, l'ETIAS (European travel information authorisation system) : une autorisation de voyage dans les 30 pays de l'espace Schengen, qu'il faudra demander à l'avance, sur un site dédié. Elle concernera les ressortissants d'une soixantaine de pays, aujourd'hui dispensés de visas pour rentrer dans l'Union européenne.