5G : en France, « le problème a été pris en main il y a plus d'un an », selon Gilles Brégant, directeur général de l'Agence nationale des fréquences (ANFR)

Les Echos du 21 janvier
Les Echos examinent la situation en France, suite à l’inquiétude soulevée par les compagnies aériennes américaines quant au potentiel « chaos » provoqué par l'interférence entre les fréquences de la 5G et certains instruments de bord utilisés dans les avions. Sont notamment concernés les radioaltimètres, qui permettent de calculer la distance entre le sol et l'avion et servent notamment à l'atterrissage en cas de mauvaise visibilité. En France, « le problème a été pris en main il y a plus d'un an », assure Gilles Brégant, directeur général de l'Agence nationale des fréquences (ANFR). L’ANFR a délimité une zone de précaution, qui correspond à la phase d'approche des avions, et une zone de sécurité, là où les avions touchent la piste, autour des aéroports. L'agence, qui doit « autoriser toutes les mises en œuvre d'antennes 5G », surveille les demandes d'installation d'antennes qui émettent entre 3,4 et 3,8 GHz, la « bande-coeur » de la 5G qui pose problème pour la navigation aérienne. « Lorsque nous avons une demande d'activation d'antenne en 3,5 GHz dans ces zones, elle est détectée par notre système », explique Gilles Brégant. Contactée par Les Echos, la DGAC indique que « des zones de protection ont été mises en place autour de 17 grands aéroports français appliquant des procédures d'atterrissage de précision par tous les temps afin de limiter la puissance d'émission des antennes 5G à proximité immédiate de ces aéroports ». « Ce n'est pas un sujet mondial ou européen, c'est vraiment un sujet spécifique sur l'utilisation de la 5G et sa mise en oeuvre aux Etats-Unis en termes de bandes de fréquences et de puissance », avait indiqué début janvier le CEO d' Airbus, Guillaume Faury.