Airbus lance un projet de recherche avec le Cern, pour explorer la supraconductivité

L’Usine Nouvelle du 2 décembre
Airbus a décidé de s’associer avec le Cern, le laboratoire de physique des particules basé à Genève, pour explorer le potentiel de la supraconductivité dans la décarbonation des avions, et en particulier pour son projet d’avion à hydrogène. « La supraconductivité pourrait constituer une véritable rupture dans l’électrification des avions, mais nous devons encore gagner en maturité », résume Sandra Bour Schaeffer, CEO d’Airbus UpNext. L’objectif est de passer de quelques dizaines de kW de puissance embarquée aujourd’hui à plusieurs MW, voire près d’une dizaine à l’avenir, en particulier pour les besoins propulsifs des avions commerciaux, grâce à la supraconductivité. Airbus UpNext avait lancé le projet, dénommé Ascend, en 2021, avec l’objectif de mettre en œuvre à l’été 2023, un démonstrateur d’une chaîne de propulsion électrique employant la supraconductivité à des températures cryogéniques. L’installation se situe sur le site allemand du groupe à Ottobrunn, au sud de Munich. Les 1ers résultats, obtenus en plongeant des composants dans un bain d’azote liquide sur le site toulousain d’Airbus, sont prometteurs. La maîtrise du Cern en matière de supraconductivité va permettre à Airbus d’accélérer et de tirer vers le haut les performances d’un tel système et pourrait servir son projet d’avion à hydrogène, qui vise une entrée en service en 2035. L’hydrogène pourrait servir directement à la propulsion mais aussi au refroidissement des parties électriques du système propulsif.